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Du 13 au 19 août - Court-métrage

Un court avant le long

Kwiz et Mais où est donc Ornicar ?, deux courts-métrages à découvrir dans votre cinéma du 13 au 19 août 2025.

Armées de téléphones portables, deux femmes d’âge respectable se livrent à un test de connaissance impitoyable dans la salle d’attente d’une clinique. Pour ne pas perdre la face, jusqu’où iront-elles ?

Le titre tout d’abord. Kwiz pour “quiz”, et l’amour du jeu qui prime. L’humour mène ce film de cinq minutes qui illustre en images, et par un face-à-face désopilant, le plaisir contagieux de l’affrontement. C’est par le regard que les deux adversaires font connaissance, avant de passer à l’ouïe comme terrain d’approche, qui va ouvrir la porte au champ du test. Et même du Blind Test.

Kwiz chante la vivacité de l’être humain à n’importe quel âge et dans n’importe quel contexte. Ici, la salle d’attente d’un hôpital où une femme endimanchée, avec son tailleur chic et son sac à main Louis Vuitton, feuillette un magazine, quand débarque une patiente en robe de chambre et pantoufles, affublée d’une potence à perfusion.

Le terrain ludique s’engage avec la sonnerie d’un téléphone entraînant une dialectique. Un test : Beethoven pour l’une, Brahms pour l’autre. Suivent Mozart, Strauss et Rossini. Avant une chute très rock’n’roll. Les mamies comme il faut ne le sont pas tant que cela, et une tatie Danielle sommeille en chacune, sous les airs sages et disciplinés. Renaud Callebaut concocte ainsi un savoureux duo pas piqué des vers.

Production Mandarine Productions Scénario Renaud Callebaut Musique Bertrand Musson Interprétation Georgette Stulens, Zoalina Demeulemeester


  • Mais où est donc Ornicar, de Oscar Maso y Guëll Rivet, devant les projections de L’épreuve du feu

Dans un monde vidé de ses habitants reste une personne essayant de vivre comme avant.

Retour aux années 1980 avec cette fantaisie animée de cinq minutes, signée Oscar Maso y Guëll Rivet. Il s’agit d’un film de fin d’études pour son diplôme des métiers d’arts (DMA) du Lycée René-Descartes de Cournon-d’Auvergne, dans la banlieue de Clermont-Ferrand. Il rend hommage à l’esthétique des jeux vidéo pionniers des années 1970 et 1980 ayant fait la gloire d’Atari ou de Nintendo.

Le titre est un hommage à la phrase mnémotechnique associant les sept conjonctions de coordination de la langue française – à noter que la Belgique, elle, a adopté la variante “Mais où est donc Carnior ?” !

Ce titre installe illico un décalage et un sens du jeu. On assiste ensuite à une action décapante en trois tableaux (open-space, aire de jeu et restaurant) autour de la duplication d’un unique personnage pris dans une boucle.

Le réalisateur s’est inspiré de la nouvelle dystopique Je n’ai pas de bouche et il faut que je crie de l’auteur américain Harlan Ellison, ainsi que du court roman de Stefan Zweig Le joueur d’échecs. Pour un rendu organique et gelé à la fois, il s’est tourné vers des décors en gravure, avant de finaliser le tout par ordinateur en 2D, puis d’y associer une musique originale composée par Théo Cascio.

Production Lycée René Descartes Cournon d’Auvergne – DMA Musique Théo Cascio

L’Extra Court