La mort du petit cheval et Denise d’Aubervilliers, deux courts-métrages à découvrir dans votre cinéma du 3 au 9 décembre 2025.
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La mort du petit cheval, de Gabrielle Selnet, devant les projections de Les enfants vont bien et T’as pas changé
Virée de chez sa mère sans même une paire de chaussures, Gab cherche un appartement dans le chaos des rues de Paris.
À travers un mélange des genres réjouissant, dans une animation fluide et aux couleurs chatoyantes, La mort du petit cheval est un périple existentiel en plein Paris. La comédie s’y mêle au réalisme social, la fantaisie au roman familial, le féminisme à la balade urbaine. Après avoir coréalisé aux Gobelins en 2021 le remarqué Au revoir Jérôme !, Gabrielle Selnet démontre un don pour tisser les humeurs, avec un sens du portrait généreux.
Gab, l’héroïne, est volontaire et dynamique, qui bouge en permanence. Obligée de réagir aux décisions des autres, elle prend les siennes avec assurance. Elle marche, court, pédale et arpente le pavé de la capitale, ainsi que de nombreuses cages d’escaliers, virée de chez sa mère, puis de passage chez sa sœur et en quête de son propre appartement.
Au milieu de cette tonicité chromatique, il y a aussi la peinture des abus masculins. Un propriétaire loueur n’hésite pas à mettre la main à la potentielle locataire. Mais la réunification féminine finale partira en ruée vengeresse. Les altercations familiales : oui, mais la sororité l’emporte malgré tout ! Une résolution engagée qui profite de la fantaisie formelle pour gagner en saveur.
Production La Poudrière, École du Film d’Animation Musique Gabriel Mimouni Interprétation Cécile Bournay, Lucie Garçon, Mathis Sonzogni, Delphine Théodore
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Denise d’Aubervilliers, de Audrey Espinasse et Sami Lorentz, devant les projections de Dites-lui que je l’aime et Pompei, Sotto le Nuvole
Face aux images de son enfance tournées en 1945 par Jacques Prévert et Éli Lotar dans les logements insalubres d’Aubervilliers, Denise Bilem fouille dans sa mémoire pour exhumer les souvenirs intimes qu’elle a pu conserver.
Denise d’Aubervilliers propose une démarche à la fois documentaire et poétique sur l’évolution urbaine et sociale. Projet riche en humanité, ce dialogue émouvant entre passé et présent fait de l’archive cinématographique un miroir intime, et révèle comment la mémoire se reconstruit face aux traces visuelles du passé.
Production LaToileBlanche Interprétation Denise Bilem

