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Publié le 08/05/2024 - Court-métrage

Du 8 au 14 mai

Freiheit et Kwiz, deux courts-métrages à découvrir dans votre cinéma du 8 au 14 mai 2024.

Un jeune homme fuit un poursuivant invisible.

Quoique maître ès cinéma de science-fiction, George Lucas a dû débuter, comme tout le monde ! Ce Freiheit en est la preuve en quatre minutes. Un court métrage datant de 1966 et tourné durant son cursus à la fameuse USC, alias l’université de Californie du Sud, berceau de nombreux talents. Avant de présenter son premier long métrage THX 1138 en 1971, Lucas a ainsi réalisé neuf films entre 1965 et 1968.

Freiheit signifie “liberté” en langue allemande. Un titre simple qui colle à la revendication assumée. L’œuvre est une parabole sur la Guerre froide. Elle met en scène un étudiant allemand qui court. Une jeunesse qui veut franchir le Rideau de fer et rejoindre l’aire libre. Sans dialogues, mais avec une voix off qui parle de liberté, le film devient un plaidoyer implacable. Une course éperdue et tragiquement fatale.

Les images fixes du début installent le contexte, avec un oiseau qui vole, puis une tour de contrôle et des barbelés, avant de passer au mouvement du personnage en fuite. Le tout en noir et blanc. C’est un camarade d’école et colocataire de George Lucas, Randal Kleiser, qui incarne le héros. Futur réalisateur lui aussi, il signera notamment par la suite Grease et Le lagon bleu.

Scénario George Lucas Interprétation Randal Kleiser Production USC School of Cinematic Arts


Armées de téléphones portables, deux femmes d’âge respectable se livrent à un test de connaissance impitoyable dans la salle d’attente d’une clinique. Pour ne pas perdre la face, jusqu’où iront-elles ?

Le titre tout d’abord. Kwiz pour “quiz”, et l’amour du jeu qui prime. L’humour mène ce film de cinq minutes qui illustre en images, et par un face-à-face désopilant, le plaisir contagieux de l’affrontement. C’est par le regard que les deux adversaires font connaissance, avant de passer à l’ouïe comme terrain d’approche, qui va ouvrir la porte au champ du test. Et même du Blind Test.

Kwiz chante la vivacité de l’être humain à n’importe quel âge et dans n’importe quel contexte. Ici, la salle d’attente d’un hôpital où une femme endimanchée, avec son tailleur chic et son sac à main Louis Vuitton, feuillette un magazine, quand débarque une patiente en robe de chambre et pantoufles, affublée d’une potence à perfusion.

Le terrain ludique s’engage avec la sonnerie d’un téléphone entraînant une dialectique. Un test : Beethoven pour l’une, Brahms pour l’autre. Suivent Mozart, Strauss et Rossini. Avant une chute très rock’n’roll. Les mamies comme il faut ne le sont pas tant que cela, et une tatie Danielle sommeille en chacune, sous les airs sages et disciplinés. Renaud Callebaut concocte ainsi un savoureux duo pas piqué des vers.

Scénario Renaud Callebaut Musique Bertrand Musson Interprétation Georgette Stulens, Zoalina Demeulemeester Production Mandarine Productions

L’Extra Court