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Publié le 18/01/2023 - Court-métrage

Du 18 au 24 janvier

How Dare You et Je vais là-bas aussi, deux courts-métrages à découvrir dans votre cinéma du 18 au 24 janvier 2023.

Ce film, inspiré par l’activiste suédoise pour le climat, Greta Thunberg, et l’activiste canadienne Severn Cullis-Suzuki, juxtapose leurs discours qui, prononcés à une génération d’écart, font écho au défi de Greta : Comment osez-vous !

La militante écologiste canadienne Severn Cullis-Suzuki est née à Vancouver en 1979. Elle s’est faite connaître en 1992, à l’âge de douze ans, par son discours lors de la conférence des Nations Unies sur le développement et l’environnement, dite Sommet de la Terre de Rio de Janeiro.

Son homologue suédoise Greta Thunberg est née à Stockholm en 2003. Elle s’est distinguée en 2018, à l’âge de quinze ans, par son discours lors de la Conférence de Katowice sur les changements climatiques, dite COP24, en Pologne, avant celui qu’elle a prononcé au sommet mondial pour le climat de l’ONU à New York en 2019. Le titre How Dare You reprend la phrase lancée par cette dernière au siège de l’Organisation des Nations Unies, à l’adresse des politiques, adultes, et de leur responsabilité envers la planète et les générations futures.

Ce court métrage militant met aussi en avant le slogan « Change is coming » (le changement arrive), référence à l’accroche phare de la série télévisée triomphale des années 2010 Game of Thrones, « Winter is Coming » (« l’hiver vient »), à la fois titre du premier épisode de la saga, et devise de l’un des clans protagonistes, en rapport au dérèglement progressif du climat local.

 


  • Je vais là-bas aussi, de Antoine Cuevas, devant les projections de Les survivants

Un homme et ses chiens traversent la montagne. Arrivés sur les hauteurs d’un plateau, ils font escale dans un refuge. Durant la nuit, d’autres hommes viendront s’y abriter.

Les traversées qui sont au cœur des déplacements de population nourrissent de nombreuses fictions. Ici, la montagne enneigée sert de décor au périple humain que trois migrants empruntent, en gagnant au petit matin un refuge à flanc de montagne. Le réalisateur a choisi les reliefs alpins de l’Isère pour tourner ce court métrage humaniste, éloge taiseux de la fraternité. Une fresque à l’os et protégée par les nappes blanches.

Les craquements du plancher en bois, des bûches dans le poêle, les crissements des pas sur la neige, les glissements des sacs, les aboiements des chiens, le souffle du vent, les déglutitions des boissons chaudes : chaque son importe. Autant de détails qui racontent la rudesse du climat saisonnier et la simplicité de la situation. Le jour et la nuit s’enchaînent, et l’aîné des autochtones veille sur les plus jeunes, encore sans visage, car toujours alités.

Antoine Cuevas contourne le sensationnel de la course-poursuite et de l’altercation avec la police. Seule une voiture de patrouille, au loin, évoque la menace du contrôle. Un geste de salut à distance suffit à clore l’éventuel contrôle. Le film peut ainsi jouer la carte de la fresque filmée en scope et construite par chapitres. Un beau récit sur l’altruisme, ponctué d’une seule phrase prononcée : celle du titre.

Scénario Antoine Cuevas Interprétation Alain Manac’h, Youssou Sow Diop Production G.R.E.C.

L’Extra Court