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Publié le 19/08/2020 - Musique

ZOUFRIS MARACAS – Bleu de lune

Bleu de lune, le dernier album de Zoufris Maracas est en écoute au Cinéma Atlantic du 19 août au 1er septembre 2020.

  • Oui, ce troisième album est définitivement festif. Le message y est pourtant terrible.

Il y avait cinq années de cela, Zoufris Maracas avait monté en puissance avec leur second disque nommé Chienne de Vie. Une fois de plus, tous les moyens étaient employés pour nous offrir un album ensoleillé et militant qui explose de mille saveurs. Après de longues années passées sur la route à diffuser leur bonne humeur, la troupe récidive avec leur troisième album qu’est Bleu de Lune. Et on reprend les ingrédients qu’a fait la réputation de Zoufris Maracas. À savoir un subtil mélange de chanson française aux influences reggae, tziganes, afro, caribéennes et latines qui se retrouvent à travers des textes aussi ironiques que doux-amers. Les deux Vincent ainsi que le reste de la troupe nous embarquent dans un nouveau voyage avec l’exotique introduction nommée De Maré à Lifou suivie par les accents cumbia de Señorita Politica où ils s’essaient pour la première fois en espagnol.

Zoufris Maracas réussit son pari en nous emmenant très loin avec des textes relatant la triste actualité que ce soit la crise des migrants sur l’apaisante ballade Sa majesté la mer ou sur Café genou avec un solo de clarinette du plus bel effet en passant par le morceau-titre résolument poétique. Pour le reste, Bleu de Lune fera parler l’éclectisme le plus présent avec les influences afro de Mon ami mon frère et de Sur quel pied danser ou jazz manouche avec Clara et Le métropolitain avant de nous impressionner par leur originalité avec la conclusion entre dub, trip-hop et spoken word qu’est le prenant Explosif, ode poétique à l’orgasme. À chaque album, Zoufris Maracas repousse les champs du possible et c’est confirmé sur Bleu de Lune. Même si les aficionados regretteront le côté satirique des débuts, la spontanéité de la troupe reste intacte tout comme la bonne humeur communicative et la désinvolture qui s’en dégagent.

→ Pour en savoir plus sur le travail de Zoufris Maracas, c’est par ici !

Les oreilles curieuses