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Publié le 09/11/2022 - Musique

SOUAD MASSI – Sequana

Sequana, le dernier album de Souad Massi est en écoute au Cinéma Atlantic du 9 au 29 novembre 2022.

  • La chanteuse franco-algérienne revient à ses premiers amours : folk, rock et engagement. Un voyage nostalgique et joyeux vers les rivages de l’enfance.

Avec Sequana, son dixième album en vingt ans de carrière, l’ancienne hard rockeuse revient à ses premiers amours : folk, rock et engagement. Elle retrouve aussi ses origines méditerranéennes et africaines. Pour cet album, Souad Massi s’est entourée de Justin Adams (Rachid Taha, Tinariwen, Robert Plant…) à la production, de l’artiste Piers Faccini et de l’incontournable Rabah Khalfa aux percussions.

Un album lumineux, plein d’espoir, revigorant et combatif, un album qui renoue avec l’ancienne Souad Massi, celle de Raoui (2001) et Deb (2003). En vingt ans de carrière, l’ancienne architecte algéroise a su se défaire des étiquettes. Elle n’est plus la « Joan Baez arabe », ni la « Tracy Chapman d’Afrique », elle est Souad Massi. Une voix et une musique reconnaissables dès les premières notes.

C’est peut-être son album le plus personnel, le plus intimiste et aussi le plus universel. Il dit ses peines, ses joies et ses espoirs. Très engagée pendant le Hirak (ou la Révolution du sourire), mouvement populaire prodémocratie à l’origine de la chute de l’ancien président Abdelaziz Bouteflika, Souad continue de rêver d’un pays « où la justice n’est pas un vain mot ». Elle chante le deuil, le dépassement, en s’inspirant de Johnny Cash, et la lutte pour la justice en citant le chanteur chilien Victor Jara.

Sequana arrive après El Mutakallimun (Les Orateurs), dans lequel l’artiste a mis en musique les grands poètes arabes classiques. Objectif : déconstruire les discours stigmatisants. « Je suis agacée par les clichés et stérotypes. Le monde arabe est très vaste et je suis triste qu’on l’associe souvent au terrorisme. J’ai vécu la guerre civile en Algérie dans ma chair, j’ai souffert du terrorisme comme beaucoup de concitoyens. C’est injuste de nous associer à cette image, injuste pour tous les journalistes qui sont derrière des barreaux. Je voulais parler de la face cachée du monde arabe », a-t-elle expliqué à Franceinfo.

Souad Massi, tout au long des onze titres de son nouvel album (en arabe et en français), nous emmène dans un voyage à la fois nostalgique et joyeux vers son enfance, sa jeunesse. Avec ses joies et ses blessures. Avec pour compagnie Sequana, déesse de la Seine, vénérée par les Gaulois pour ses dons de guérison.

→ Pour découvrir tout le travail de Souad Massi, c’est par ici !

franceinfo:culture