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Publié le 02/09/2020 - Musique

SAGES COMME DES SAUVAGES – Luxe Misère

Luxe Misère, le dernier album de Sages comme des Sauvages est en écoute au Cinéma Atlantic du 2 au 15 septembre 2020.

  • Avec leur fausse naïveté, Ava Carrère et Ismaël Colombani dénoncent la brutalité du monde et le luxe qui engendre la misère dans un nouvel album inclassable.

Le quartet franco-américano-greco-corso-bruxellois Sages comme des Sauvages aime récolter et transformer des chansons et des instruments pour enrichir son propre folklore du monde. Pour colporter le répertoire de son premier opus Largue ta Peau, le groupe a voyagé de l’île de la Réunion au Québec avec son second degré comme rempart aux violences et aux désillusions de notre temps. Une partie du disque à été enregistrée sur l’île de la Réunion, ainsi que le clip du titre éponyme Luxe Misère, à découvrir en avant-première. Sur l’île de la Réunion, au milieu d’un bazar chinois, Sages comme des sauvages attendent en chantant qu’on les achète, qu’on les emballe ou qu’on les offre. C’est Noël à Saint-Louis il fait 35 degrés et les sapins en plastique clignotent.

 » Entre happening et concert sauvage, les curieux avancent au rythme du maloya bricolé. C’est Noël à Saint-Louis, ville ouvrière qui a vu arriver les esclaves d’Afrique puis les travailleurs pauvres de l’Inde ou de la Chine. Dans l’usine qui borde la ville, on produit du sucre qui part vers la métropole pour y être conditionné en sachets qui reviendront ensuite pour être vendus dans les supermarchés de l’ile. « 

Emmené par Ava Carrère et Ismaël Colombani, le quatuor composé d’Osvaldo Hernandez (percussions afro-latines) et d’Emilie Alenda (basson, clavier, chant) signe les arrangements luxuriants de ce deuxième album enregistré par le producteur Jean Lamoot (Alain Bashung, Noir Désir, Raphaël, Dominique A…). Cerise sur le gâteau, le chantre du maloya Danièl Waro a posé sa voix sur le titre Le Goût de la Fumée. Entre univers tribaux et urbains, les joyeux aventuriers mêlent maloya, calypso, rebetiko ou même country, à grand renfort de cavaquinho brésilien, tambour, bouzouki grec, auxquels s’ajoutent une dombrah du Kazakhstan, des guitares mexicaines et malgaches… Douze titres poétiques ou sauvages, pour travailler aux combats à venir, entre luxe et misère, colère et angoisses, humiliation et impunité, cri de peur ou cri de misère, bouche d’amour ou d’amitié.

→ Pour en savoir plus sur le travail de Sages comme des Sauvages, c’est par ici !

FIP