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Publié le 09/09/2020 - Court-métrage

Du 9 au 15 septembre

Je te tiens, tu me tiens et les barbares, deux courts-métrages à découvrir dans votre cinéma du 9 au 15 septembre 2020.

 

  • Je te tiens, tu me tiens, d’Éric Guirado, devant les projections de Le bonheur des uns…

Deux couples de parents d’élèves ont décidé de faire connaissance : leurs enfants partagent la même école, mais eux pas du tout la même façon de vivre…

Tous les parents connaissent bien cette situation : son propre enfant trouve à l’école un(e) meilleur(e) ami(e) dont on se dit qu’il serait bien de rencontrer, autour d’un convivial apéritif, le papa et la maman. Or, on ne sait jamais, dans le fond, sur qui on va tomber…

Partant d’un tel cas de figure, Éric Guirado s’amuse à imaginer une confrontation aussi insolite que caustique entre deux couples aux différences détonantes et dont la belle entente se fissure rapidement, autour de la notion de jeu qui lie sans doute à l’inverse leurs respectives chères têtes blondes. Et une certaine folie s’installe vite, symptomatique de cette époque de la civilisation des loisirs… Réalisateur d’expérience tant sur des formats courts que long, Éric Guirado est un excellent directeur d’acteurs et le quatuor qu’il a réuni (comprenant Sarah Suco, qui a aussi écrit le scénario du film) constitue l’atout principal d’une comédie saluée par les publics de plusieurs festivals. Les gens à l’apparence la plus cool ne le sont pas forcément, qu’on se le dise !

Scénario Sarah Suco Musique Christophe Boutin Interprétation Yann Papin, Camille Cottin, Nicolas Martinez, Sarah Suco Production Les Beaux Jours Productions


  • Les barbares, de Jean-Gabriel Périot, devant les projections de Un pays qui se tient sage et Mano de obra

Nous, plèbe ; nous, barbares…

C’est en 2003 que Jean-Gabriel Périot avait été vraiment découvert au fil des festivals, à travers We Are Winning, Don’t Forget. Un film expérimental choc, composé sur une base de plusieurs centaines photographies montées en un rythme très rapide, au tempo d’une composition de musique électronique participant à donner tout son sens au geste artistique, aussi insoumis et engagé que son réalisateur l’était et qu’il l’est resté.

Quelques années et plusieurs films marquants sont en effet passés et Les barbares est venu, en nouveau brûlot, creuser en 2010 ce sillon. Cette fois, “JGP” – comme on dit “JLG ! – a sensiblement modifié son approche graphique, traitant son matériel photographique selon d’autres procédés de montage, d’incrustation et presque de découpe. Toujours calé sur la musique exploitée, ce tourbillon d’images crée un discours politique fort, partant de vues officielles des “grands de ce monde”, réunis au sein des sommets internationaux, pour se diriger peu à peu vers des anonymes et, encore plus loin, des figures de rébellion, de manifestations et d’embrasement de la rue évoquant l’ombre d’une construction sociale inepte accélérant toutes les inégalités. Le contexte de 2018-2019 résonne tout particulièrement dans ce message revendiqué, où la source de la barbarie, au XXIe siècle, n’est sans doute pas celle que l’on pourrait croire de prime abord.

Scénario Jean-Gabriel Périot Musique Xavier Thibault Production Sacrebleu Productions

L’Extra Court