Musique
Publié le 17/04/2024
Robo et Hors Piste, deux courts-métrages à découvrir dans votre cinéma du 29 juin au 5 juillet 2022.
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Robo, de Léo Becker, devant les projections de L’équipier et I’m Your Man
L’étrange rencontre entre une tour résidentielle et un robot géant dans le canal de Bruxelles.
Le réalisateur belge Léo Becker a réalisé son film via le procédé du stop motion. Cette technique d’animation en volume permet de faire bouger les objets, immobiles, en les déplaçant entre chaque prise de vue, image par image, avant l’étape du montage, qui va créer l’illusion du mouvement. L’utilisation du noir et blanc crée une sensation d’éternité et d’atemporalité, jouant avec le genre de la science-fiction, qui casse les codes du réalisme.
Le mythe du robot géant est ici décliné dans son versant loufoque et humoristique. Le face-à-face et la confrontation de la créature et de la tour revisitent les légendaires affrontements des Godzilla, King-Kong et autres dinosaures du cinéma japonais et de dessin animé. Le film atteint même le burlesque, quand le robot adulte glisse sur les humains éparpillés au sol, tels une peau de banane.
L’ultime séquence, qui accompagne le générique, a été créée dans le cadre d’un atelier avec l’animateur et réalisateur Vincent Patar. Il est le co-auteur avec Stéphane Aubier des longs-métrages Panique au village et Ernest et Célestine. Comme chez ces derniers, Robo travaille le décalage, sur le fond comme sur la forme. Le choc des rencontres et la distorsion des codes créent la dynamique.
Scénario Léo Becker Production Ateliers de production de la Cambre/ ASBL
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Hors Piste, de Léo Brunel, Loris Cavalier et Camille Jalabert, devant les projections de Irréductible
Les deux meilleurs sauveteurs de la région s’envolent pour une énième mission. Professionnalisme et efficacité sont au rendez-vous, pourtant tout ne se passe pas comme prévu…
L’école des nouvelles images d’Avignon a vu naître cette pépite d’animation, nommée à l’Annie Award du meilleur film étudiant en 2019. Les quatre complices – Léo Brunel, Loris Cavalier, Camille Jalabert et Oscar Malet – ont créé une aventure désopilante. Les gags s’enchaînent méticuleusement le long du récit, et sans qu’aucun dialogue ne soit échangé entre les personnages.
Le comique naît déjà de l’association du duo de sauveteurs, impayables idiots répartis en un grand dadais et un petit trapu. Sûrs d’eux-mêmes et de leur maîtrise du sauvetage, ils font pourtant foirer la mission à peine tentent-ils de réintégrer leur hélicoptère. Les catastrophes vont dès lors se succéder, au grand dam du zigoto secouru, et contraint dans sa civière d’où n’émergent que nez et yeux.
Les couleurs sont pimpantes, les décors enneigés époustouflants, et la bande sonore enveloppante. L’audace du scénario, désopilante, catapulte la “victime” dans d’innombrables chutes et blessures, avant d’envoyer un instant un refuge montagnard dans l’espace. Il se transformera en torche comète le temps de sa réintégration dans l’atmosphère terrestre…
Scénario Léo Brunel, Loris Cavalier, Camille Jalabert Production Ecole des Nouvelles Images
