Du 28 juil. au 3 août

Cadavre exquis et La fin des temps chevaleresques, deux courts-métrages à découvrir dans votre cinéma du 28 juillet au 3 août 2021.

• Cadavre exquis, de Valérie Mréjen devant les projections de Profession du père
  

Il n’y a pas qu’à L’école des fans que les enfants sont formidables. La portraitiste Valérie Mrejen le démontre aussi. Avec une caméra fixe et des gros plans, elle filme à La Villette à Paris des bambins qui racontent le cinéma. Et ce n’est pas triste ! Quand les petites têtes blondes et brunes se mettent à expliquer ce qu’elles ont vu, ça vaut son pesant d’or.

Ils aiment de tout, du blockbuster à la cinéphilie, d’hier à aujourd’hui : Star Wars, Harry Potter, Charlie et la chocolaterie, La guerre des boutons, Louis de Funès, les Marx Brothers, Charlot et Le cirque, Kung Fu Panda, Les cinq légendes, Rebelle, La belle au bois dormant, Cendrillon, Peter Pan… Les sorcières croisent des serpents, les pirates des squelettes, les indiens des ninjas.

Ces instantanés documentaires font la part belle aux visages. Des frimousses qui fixent leur interlocutrice, papillonnent des yeux, cherchent leurs réponses, se tapent sur les cuisses, ou se lèvent d’un bond. Entre drôlerie et poésie, l’enfance transcende. Et le réalisme captive le spectateur. Avec, toujours, du bon sens. Comme le dit l’un des gosses : « C’est une histoire vraie, qu’ils ont pris dans la nature ».

• La fin des temps chevaleresques, de Jake Mahaffy, devant les projections de Kaamelott : premier volet
  

L’an de grâce 1363. Dans une forêt, un chevalier, alerté par le cri désespéré d’une damoiselle, s’élance à son secours. Un épisode qui conduira à la fin de sa caste…

On sait bien sûr comment ont disparu les dinosaures, mais on est moins calé sur la fin des temps chevaleresques… Grâce à son film-gag qui a fait le bonheur des sections “quickies” de nombreux festivals (les fameux “Three-Minutes” d’Hambourg ou les “Brèves digitales” de Clermont-Ferrand), Jake Mahaffy en donne une désopilante version.

Sans nul recours au dialogue et en adoptant un cadre évoquant le cinéma muet, donc un passé lointain, la caméra de ce spécialiste des micro-budgets suit un courageux combattant médiéval attiré comme une abeille par le pollen en entendant des appels au secours d’une voix féminine en péril. N’écoutant que son courage, il aimerait accomplir son devoir, mais il n’est guère aisé d’évoluer à pied et avec les kilos de son étincelante armure sur un terrain forestier peu praticable, boueux ou même carrément marécageux… Le plan final, en forme de chute, est irrésistible et révèle à nos yeux ébahis une catastrophe historique absolument ignorée de tous les manuels scolaires !

L’Extra Court