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Publié le 27/04/2022 - Court-métrage

Du 27 avril au 3 mai

Pas de repos pour Billy Brakko et Garden Party, deux courts-métrages à découvrir dans votre cinéma du 27 avril au 3 mai 2022.

  • Pas de repos pour Billy Brakko, de Jean-Pierre Jeunet, devant les projections de Hit The Road et Sentinelle sud

Billy Brakko apprend sa propre mort par le journal…

Véritable film-programme, adapté d’une bande dessinée de son compère Marc Caro, ce Pas de repos pour Billy Brakko annonce, dès 1983, bien des orientations prises ensuite par Jean-Pierre Jeunet. Il est aussi un moyen pour lui, dans un maelström de références, de payer sa dette à de multiples influences parmi lesquelles on croise des icônes, tant de la bande dessinée (Tintin) que du dessin animé (Betty Boop) ou du cinéma. Sur une trame d’espionnage fleurant bon la guerre froide, une voix off (celle de Jean Bouise) nous narre les aventures de Billy Brakko, les échappées fantaisistes de la narration, de brusques dérapages et des associations d’images incontrôlées annonçant bien évidemment le traitement de la narration pratiqué dans Le fabuleux destin d’Amélie Poulain. Dénué de l’aspect nostalgique qui peut agacer dans ce long métrage, Pas de repos pour Billy Brakko, privilégiant le plaisir de la citation, est pour les cinéphiles et pour les amateurs de culture ‘pop’ une jubilation de tous les instants.

Scénario Jean-Pierre Jeunet Production Tapioca films, Zootrope Films


  • Garden Party, de Théophile Dufresne, Florian Babikian et Gabriel Grapperon, devant les projections de Downton Abbey II

Dans une villa abandonnée, des amphibiens explorent les environs, poussés par leurs instincts primaires.

Véritable météore dans le ciel de l’animation internationale de 2016/2017, Garden Party est à l’origine un film d’école, réalisé par six étudiants du MOPA, établissement spécialisé dans l’image de synthèse et installé à Arles. La perfection de son graphisme en 3D s’affirme du reste dès les premières images et la découverte des protagonistes du film, des grenouilles et crapauds plus vrais que nature, dont l’extrême détail des textures de peaux pourrait aussi bien faire penser à un documentaire animalier filmé en haute définition !

La lumière de cet impressionnant exercice de style est en outre particulièrement soignée, tandis que sa narration dévoile peu à peu un univers de désolation. On découvre une villa cossue ayant subi de lourdes avaries, avec à la clé une surprise de taille, qu’il convient de ne pas révéler ici, mais qui introduit un surprenant clin d’œil politique, à la faveur d’une chute savoureusement macabre… Dans le sillage d’une kyrielle de prix et de sélections en festivals, le film figure dans la présélection de sa catégorie pour les Oscars 2018, de quoi laisser espérer à ses auteurs de visiter la Californie, en personne cette fois et non via leurs saisissantes images numériques…

Production École Mopa

L’Extra Court