Retour
Publié le 14/10/2020 - Court-métrage

Du 14 au 20 octobre

L’envol et La mort du cinéma, deux courts-métrages à découvrir dans votre cinéma du 14 au 20 octobre 2020.

 

  • L’envol, de Hajime Kimura, devant les projections de Wendy, Petit Vampire et Le Peuple Loup

Dans sa cage, l’oiseau rêve des nuages. Un film composé de 2 400 images créées une à une sous Photoshop pour un rendu pictural et onirique.

Existe-t-il un rêve d’enfance plus exaltant que celui de jouir d’un lit volant permettant de voyager à travers le monde en restant bien au chaud sous sa couette ? Une représentation des plus célèbres d’un tel prodige date de plus de cent ans, liée au Little Nemo in Slumberland de Winsor McCay, ce classique de la bande dessinée internationale qui fut publié en 1905. Avec L’envol, l’artiste japonais Hajime Kimura emmène à son tour son jeune héros, un sage petit garçon endormi, dans les airs. Au-dessus d’une grande ville ou de campagnes vallonnées, d’abord, puis sous la surface de l’eau, à la rencontre de poissons rouges placides. La balade, onirique et fascinante, se poursuit avec une abstraction croissante, au milieu de formes géométriques invitant à la méditation et au rêve.

Le rendu plastique, saisissant, résulte d’un travail poussé sur une somme de plus de deux mille quatre cents images “fondues”, l’une dans la suivante, grâce à un outil en apparence banal, le logiciel Photoshop. La fluidité du mouvement résonne parfaitement dans les notes de la partition originale du musicien électro Saycet. Depuis ce succès, la société de production parisienne Les Valseurs a confirmé son excellence à coproduire des cinéastes d’animation étrangers, propulsant Vilaine fille, d’Ayce Kartal (également disponible au sein du catalogue de L’Extra Court), vers la triomphale carrière que l’on sait.

Scénario Hajime Kimura Musique (Pierre Lefeuvre) Saycet Production Les Valseurs


  • La mort du cinéma, de Vincent Barrot, devant les projections de Drunk, Parents d’élèves et A Dark, Dark Man

Dans une ancienne salle de cinéma délabrée, prête à fermer, la Cinémamecque, Jean-Luc Godard, Stanley Kubrick, Agnès Varda et d’autres cinéphiles assistent à la dernière séance de projection d’un film en pellicule, sur grand écran. Pour conjurer la mort du cinéma, les frères Bogdanoff imaginent un cinéma extraterrestre avec projection sur le grand écran de la voie lactée. La mort du cinéma serait-elle une mort joyeuse et une reconquête du temps et de l’espace ?

Un nouveau tome des aventures cinéphiles de la Cinémamecque, signées par l’homme-orchestre Vincent Barrot. Ce dernier écrit, réalise, anime, crée les modelages et les voix ! Un travail de titan, créé en stop-motion, soit l’animation en volumes, avec des images filmées plan par plan.
Plus d’une vingtaine de courts constituent le corpus de cet hommage au 7e art, avec des références en pagaille, des trouvailles et beaucoup d’humour ! On assiste ici à une réflexion chorale artistique qui touche finalement au cosmique : “Plus on pense cinéma, plus l’espace s’agrandit”. La salle se décolle de la Terre et part en orbite dans les étoiles, comme la maisonnette du film d’animation de Pixar, Là-haut, gagnait le ciel il ya une dizaine d’années.

Vincent Barrot aime les joyeux mélanges et mêle, dans sa galerie de marionnettes, les personnalités et les créatures légendaires. Nosferatu est en cabine, Dark Vador, Elephant Man et E.T. sont au sein de l’assistance. En animateur : le regretté Jean Douchet ; en commentateurs cosmiques : Igor et Grichka Bogdanoff ; en clin d’œil : Albert Einstein ! Et une ribambelle de cinéastes : Chaplin, Keaton, Ford, Renoir, Hitchcock, Satyajit Ray, Kubrick, Truffaut, Godard, Duras, Varda, Pialat, Carpenter, Lynch, Bigelow, Tarantino… Le cinéma n’est pas mort, loin de là !

Scénario Vincent Barrot Musique Olivier Orient Production Cinemamecque

L’Extra Court