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Publié le 13/10/2021 - Court-métrage

Du 13 au 19 octobre

Écrivaines publiques et La toilette de la Tour Eiffel, deux courts-métrages à découvrir dans votre cinéma du 13 au 19 octobre 2021.

 

  • Écrivaines publiques, de Audrey Espinasse et Sami Lorentz, devant les projections de Debout les femmes !

Plongée dans une permanence d’écrivains publics au quartier de la Capsulerie de Bagnolet, l’un des plus denses d’Europe. Regards croisés sur les usagères en quête d’un avenir meilleur pour elle ou leur famille.

Le duo Audrey Espinasse et Sami Lorentz saisit avec frontalité et bienveillance la réalité d’un monde où l’altruisme mène la danse. Ils enchaînent les films en vrais stakhanovistes du cinéma, avec leur association de production la Toile blanche, qui capte notamment de nombreux visages de la Seine-Saint-Denis, et réunit passion du 7e art et militantisme.

La parole guide ici le récit et les images. Des échanges entre des femmes. Celles qui reçoivent, écoutent, assistent, et guident au mieux. Celles qui visitent, qui demandent, qui ont des besoins. Entre les deux, des regards, des rires, des interrogations, des incompréhensions. Le champ des possibles sous-tend chaque scène. Dans le face-à-face comme dans l’attente. En silence ou au son des aiguilles à tricoter.

C’est le quartier populaire et dense de la Capsulerie à Bagnolet qui abrite cette permanence d’écrivaines publiques. Le cinéma devient donc un témoignage du réel et un acte politique, en se faisant le relais de l’accompagnement sociétal et humain. En douceur et en toute conscience.

Scénario Audrey Espinasse, Sami Lorentz Interprétation Yasmina Sedrati, Malika Ait Nouri Production LaToileBlanche


  • La toilette de la Tour Eiffel, œuvre d’un anonyme, devant les projections de Eiffel

Le travail des ouvriers affairés au nettoyage et à la peinture de la Tour Eiffel.

Datant de 1924, ce documentaire de près de quatre minutes reste anonyme en ce qui concerne sa réalisation. Il rend hommage à la dame de fer construite sous l’impulsion de l’ingénieur et industriel Gustave Eiffel, pour l’Exposition universelle de Paris de 1889 (et si elle faisait 312 mètres à l’origine, elle en mesure aujourd’hui 324, en comptant les antennes à son sommet).
Le film, restauré par Lobster, présente le travail de restauration de peinture effectué par des dizaines d’hommes, affublés de pots, de brosses et de pinceaux. Présentés tels des équilibristes et des acrobates, ils sont suspendus à des poulies et câbles, bien loin des normes de sécurité en vigueur aujourd’hui.

La caméra accompagne les ouvriers en plan rapproché comme en plan large, en plan fixe comme en mouvement, en vue horizontale comme en plongée. On perçoit notamment des travellings verticaux ascendants et descendants, filmés depuis l’ascenseur de la tour.
Dès les débuts du cinéma, le monument avait intéressé les cinéastes pionniers. Louis Lumière, Georges Méliès, Louis Feuillade, René Clair et Abel Gance l’ont ainsi intégré à leurs visions documentaires ou fictionnelles.

L’Extra Court