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Publié le 11/05/2022 - Court-métrage

Du 11 au 17 mai

Les vacances de la loose et Le voleur invisible, deux courts-métrages à découvrir dans votre cinéma du 11 au 17 mai 2022.

  • Les vacances de la loose, de Manon David, devant les projections de On sourit pour la photo et Hit The Road

C’est le premier jour des vacances pour Kévin et sa sœur Clara.

Manon David signe quatre petites minutes d’animation épatantes, tout droit sorties de l’école drômoise de la Poudrière. Le dessin en 2D brille par ses aplats de couleurs estivales, qui démarrent par un gris violet le long de la route d’arrivée en voiture, pour continuer par de l’orange rosé en harmonie avec le soleil couchant, avant de finir par des bleus intenses, qui illustrent la nuit en bord de mer, occupant une large partie de l’aventure.

Le film porte bien son titre et le récit l’illustre avec malice. C’est l’histoire d’une petite famille, avec père, mère, fils et fille, venue retrouver une maison de villégiature pour les congés d’été. Le fils ado, Kévin, compte bien passer du bon temps avec sa chérie, Roxane, comme l’an passé, et la petite Clara ne jure que par son lapin Touftouf, dont elle veut qu’il ne rate rien de ce qui les entoure. Mais le léporidé n’a pas dit son dernier mot !

Une bonne dose d’humour abreuve les dialogues, désopilants et bien balancés, et les situations, simples mais efficaces. Mais la mélancolie n’est pas loin. Celle de la déception, de la désillusion, de la séparation, de ce temps toujours crucial dans l’apprentissage de la jeunesse que représentent les grandes vacances. Au son des cigales et du clapotis des vagues.

Scénario Manon David Musique Bastien David Interprétation Nicolas Hu, Mathilde Petit, Anne-Sophie Rey, Enzo Aunave


  • Le voleur invisible, de Segundo de Chomon, devant les projections de The Duke

Ayant lu le roman de H.G. Wells « l’homme invisible », un homme arrive à se rendre totalement invisible. Il erre dans les rues, terrifiant ceux qu’il rencontre par de soudaines manifestations de sa personne, pénétrant dans les maisons et y commettant des vols.

Cette comédie date de 1909, nouvelle preuve qu’il n’y a pas d’âge pour faire rire. En effet, voici 4 minutes 34 de grand burlesque. Le réalisateur espagnol Segundo de Chomon (1871-1929) fut attiré par la firme française Pathé en pleine ère du cinéma muet. Voici donc l’un de ses trésors, qui revisite l’illustre roman L’homme invisible de H.G. Wells, en se définissant dès le carton inaugural comme une « scène fantasmagorique ».

Attention, la formule pour l’invisibilité des corps n’a désormais plus de secret : quinze gouttes d’invisibilyte, deux grammes de vaporine, et dix centilitres de fluidythe. Et le tour est joué ! Pionnier dans le domaine de l’animation, et contemporain d’Alice Guy et de Georges Méliès, le cinéaste inventif joue des trucages et des surimpressions pour donner libre cours aux facéties de son héros voleur, qui peut agir en toute impunité.

Avec son complet trois pièces et sa casquette à carreaux, comme en invisibilité intégrale, le protagoniste devient une silhouette hautement graphique, qui peut déjouer facilement les forces de l’ordre, et dévaler les cages d’escaliers. Le cinéma fantastique a encore de belles heures devant lui !

Production Lobster Films

L’Extra Court