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Du 8 au 14 octobre - Court-métrage

Un court avant le long

PLSTC, Une histoire d’eau et Portraits de voyages, Japon – Hojo Jutsu, trois courts-métrages à découvrir dans votre cinéma du 8 au 14 octobre 2025.

  • PLSTC, de Laen Sanches, devant les projections de Meteors

Bienvenue dans le monde de PLSTC, une dystopie sous-marine qui vous plonge dans l’inquiétante réalité de la pollution plastique de nos océans. À travers une série d’images générées par IA et composées à la main, ce film d’animation vous confronte aux conséquences dévastatrices de nos habitudes sur la vie marine.

En ajoutant des voyelles aux consonnes du titre, le maître-mot de l’aventure se révèle : PLASTIC. Oui, le plastique est le centre de ce très court court métrage, où il est question du saccage aquatique engendré par la consommation de l’Homme. Fable écologique engagée et constat amer au programme. L’ennemi de la nature est partout, et se greffe sur chaque élément marin.

La construction par enchaînement de vignettes permet à toute la faune et à toute la flore de passer à l’image. Tel un album de la dévastation, les espèces petites et grandes défilent, chacune salement ornée de sac et matière dérivés du pétrole. L’effet est presque clipesque, voir stroboscopique, grâce à la vitesse de rotation. On assiste à une sorte de ballet macabre, accompagné de sons sous-marins.

L’animation est précise et la composition par tableaux est rudement efficace. La pollution enserre des crabes, coquillages, étoiles de mer, requins, dauphins, baleines, ours, oiseaux, végétaux, jusqu’à des squelettes et arrêtes. L’accumulation crée un ressenti d’étouffement, que les couleurs ravivent pourtant d’une tonalité presque pop. La dystopie vire à la fable aux accents prophétiques.

Générique : Baleine – Crabe – Danger – Dystopie – Mer et océan – Ours – Phoque – Piège – Poisson – Pollution – Recherche / Essai


  • Une histoire d’eau, de Jean-Luc Godard et François Truffaut, devant les projections de Nouvelle vague

Un couple veut rejoindre Paris. Il y a des inondations. Ils rencontrent quantité de difficultés qui sont prétextes à divertissement.

Une histoire d’eau accompagne en 1958 la naissance mythique de la Nouvelle Vague. François Truffaut et Jean-Luc Godard s’imposent le défi de tourner avec deux comédiens (Caroline Dim et Jean-Claude Brialy) en décors naturels, pendant d’importantes inondations : le premier réalisera les images, le second en assurera le montage, avec une bande son à la fois ironique et nostalgique, déjà tout en contrepoint. Achevé, le film préfigure l’esthétique respective des futurs cinéastes tout en annonçant l’esprit de liberté et de modernité qui s’apprête à révolutionner le septième art dans le monde entier.

Production Les Films de la Pléiade Scénario Jean-Luc Godard, François Truffaut Interprétation Jean-Claude Brialy, Caroline Dim


Le Hojo Jutsu est un art martial traditionnel japonais qui consiste à ligoter une personne à l’aide de cordes. Le Kinabaku désigne le bondage japonais, un jeu érotique sadomasochiste… De la police aux pratiques coquines…

Portraits de voyages – Japon : Hojo Jutsu révèle l’ambiguïté fascinante d’un art martial ancestral devenu jeu érotique contemporain. Bastien Dubois explore avec subtilité cette pratique de la corde qui navigue entre techniques guerrières de contention et rituels intimes du kinbaku moderne. L’hojōjutsu, symbole d’anéantissement de l’individu selon la tradition samouraï, trouve aujourd’hui une résonance troublante dans les pratiques BDSM japonaises. Cette mutation culturelle interroge nos rapports à la domination et au plaisir, révélant comment les héritages martiaux se transforment en explorations sensorielles.

Production Sacrebleu Productions Scénario Bastien Dubois Musique Sylvain Pryzbylski

L’Extra Court