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Du 12 au 18 novembre - Court-métrage

Un court avant le long

No, I Don’t Want to Dance et The Goodbye Place, deux courts-métrages à découvrir dans votre cinéma du 11 au 18 novembre 2025.

En ces temps sombres, vous pouvez penser que chaque danger a été identifié, mais personne n’a jamais pris en compte le danger que peut représenter la danse…

No I Don’t Want to Dance révèle les dérives toxiques de notre époque où l’individualisme forcené mène à l’autodestruction collective. Andrea Vinciguerra orchestre avec ses poupées de feutrine une épidémie de danse moderne qui rappelle les mystérieux épisodes de transe collective de Strasbourg en 1518. Face aux rythmes techno envahissants de notre société hyperconnectée, les corps perdent leur libre arbitre et se laissent posséder par un mouvement incontrôlable qui les mène inexorablement vers leur perte. Ce court transforme la piste de danse en métaphore de nos soumissions contemporaines.

Musique Pietro Ventimiglia


  • The Goodbye Place de Richard Kelly, devant les projections de Kika et On vous croit

Un petit garçon maltraité se voit offrir une porte de sortie par de mystérieux étrangers qui pourraient lui expliquer où vont réellement les personnes disparues.

C’est durant ses études à l’université USC School of Cinematic Arts de Los Angeles que Richard Kelly a écrit et mis en scène ce court métrage daté de 1996. Le futur réalisateur de Donnie Darko et Southland Tales expérimente déjà la vision décalée. Le réalisme glisse vers le fantastique, avec une fable en noir et blanc, où les personnages ne dialoguent pas, mais suivent leur instinct.

Le jeune héros de sept ans narre le récit en voix-off, et devient le centre de ses rêveries et de ses mirages. Jusqu’à voir apparaître des êtres fantomatiques et tatoués à la main, dont on ne sait plus s’ils lui veulent du mal ou du bien. C’est une histoire d’enfant solitaire et maltraité, qui joue au flic pour palier la mort de son père policier, mais qui se retrouve régulièrement enfermé par sa mère dans un placard.

Avec une vraie radicalité dans le récit et le montage, et une économie de moyens, les premiers pas de Richard Kelly réussissent à installer un climat. L’énigmatique gagne l’aventure de huit minutes, avant que la disparition ne l’emporte. Le titre du film répond au manque paternel et au quotidien malaisant. Et mieux vaut peut-être aller au “lieu des dieux”, le fameux Goodbye Place…

Production USC School of Cinematic Arts Musique Gregory Zymet Interprétation Edwin C. Waite, Norma Barbour, Staci Greason, Sindy Shrouder, George Shrouder

L’Extra Court