Hammam et Le génie de la boîte de raviolis, deux courts-métrages à découvrir dans votre cinéma du 22 au 28 février 2023.
-
Hammam, de Florence Miailhe, devant les projections de Chevalier Noir et Arrête avec tes mensonges
Deux jeunes filles se rendant pour la première fois au hammam vont nous guider et nous perdre…
Trente ans avant son premier long métrage La traversée, qui vient de faire le tour du monde, Florence Miailhe signait ce premier court, primé au festival d’Amiens et nommé aux Césars. Hammam est une plongée sensorielle au palais des mille et une nuits du soin. Une immersion en sons et en images dans le huis clos du temple du corps et de l’eau, côté féminin.
L’art pictural de l’animation, cher à la réalisatrice, inonde chaque photogramme. La fluidité des lignes, des traits, des silhouettes se double d’un chatoiement des mouvements et des couleurs. Comme dans les toiles de Matisse, la danse est en fête. Danse des enchaînements, enchevêtrements, surimpressions, avec des farandoles d’odalisques, et de ballets de voiles et de dévoilements.
L’originalité de l’aventure naît du mélange de linéarité narrative et de poésie pure. Deux femmes pénètrent le sanctuaire, avant de se fondre dans la masse charnelle et animée. Les rituels présentés, du bain au massage, de la douche au hammam, vont déboucher sur une grande fresque de motifs répétés à l’infini. Tout cela en rythme avec des musiques traditionnelles du Burundi comme avec Inta omri d’Oum Kalthoum. Envoûtant.
Scénario Florence Miailhe Production Paris-Plage Productions
-
Le génie de la boîte de raviolis, de Claude Barras, devant les projections de Un homme heureux et Tant que le soleil frappe
Comme tous les soirs en rentrant du travail, Armand, ouvrier à la chaîne d’une usine de pâtes alimentaires, s’ouvre une boite de raviolis en guise de dîner. Mais ce soir, un énorme génie surgit de la boîte. Il propose à Armand d’exaucer deux de ses voeux.
Les films destinés aux plus petits sont suffisamment rares pour être salués lorsqu’ils sont réussis. C’est le cas du Génie de la boîte de raviolis, conte ‘fantastico-fantaisiste’ partant d’un postulat absurde pour opposer deux espaces. Celui du réel et du travail (la ville/l’usine) et celui de l’évasion (la campagne verdoyante). Tout ici, de l’animation en pâte à modeler à l’aspect sommaire des personnages en passant par les voix, ramène à l’enfance.
Scénario Germano Zullo Musique Julien Sulzer, Julien Sultzer Production Folimage Studio