L’antidote, le dernier album de Bijan Chemirani, Redi Hasa et Rami Khalife est en écoute dans votre cinéma du 29 octobre au 18 novembre 2025.
Le percussionniste iranien, le violoncelliste albanais et le pianiste libanais nous offrent un album de toute beauté, un espace de liberté et de dialogue aux vertus thérapeutiques, pour faire front au tumulte du monde…
Né en France, Bijan, le benjamin du trio Chemirani (fils de Djamchid Chemirani, l’un des premiers ambassadeurs du zarb) est façonné par de multiples itinérances dans le grand bain méditerranéen comme dans le jazz. Aux zarb, daf, saz lafta et à la calebasse, il est ici en compagnie de l’Albanais Redi Hasa, violoncelliste attitré du célébrissime Ludovico Einaudi que l’on a vu aussi aux côtés de Maria Mazzotta ou encore Robert Plant. Le troisième virtuose est le libanais Rami Khalifé, fils de l’oudiste Marcel Khalifé. Pianiste et multi-instrumentiste, chanteur et compositeur passionnant, il navigue aisément entre classique et électro.
Ensemble, à l’écoute les uns des autres, mêlant leur appétence pour les prises de risque, ils ont capté leurs énergies intimes et testé le pouvoir de guérison de la musique pour en faire un refuge contre la censure. « La musique est un antidote à la réalité qui, parfois, est entachée de déceptions et de rêves brisés » explique Rami Khalifé.
Le titre Na Na Na inspiré par les traditions orales de l’Iran et de l’Inde, nous entraine dans ses boucles percussives contemporaines avant que le violoncelle expose le thème et qu’entre en scène les onomatopées rhythmiques. C’est au tout début de la pandémie du covid, à Lari, un joli petit village de Toscane habité depuis l’époque étrusque, que les trois musiciens se sont réunis une première fois … jusqu’au 7 mars 2020 où tout s’arrête. Ils se retrouvent en septembre 2024 pour enregistrer L’ Antidote dans un studio des Pouilles. Inspirés par la beauté du paysage, le trio s’est laissé imprégner par des ambiances méditatives que reflètent plusieurs titres.
Pour Redi Hasa, « la musique est un souffle, un air, une rencontre. Avec Rami et Bijan, nous nous sommes trouvés, et à travers le langage de la musique, nous avons appris à nous connaître et à raconter nos propres histoires. De belles couleurs sont nées, enracinées dans les terres de Bijan, de Rami et la mienne, l’Albanie. »
Ces nuances ont germé dans un jardin commun où ils ont cultivé la générosité, la beauté et l’espoir. « L’Antidote, c’est un îlot où nous avons pu nous rencontrer pour jouer une musique qui nous ressemble et qui nous rassemble au-delà des individualités« , résume Bijan Chemirani.

