Pema Tseden, également écrivain, est l’un des rares cinéastes tibétains à avoir su s’imposer tout en s’affranchissant des représentations chinoises voire occidentales de la culture tibétaine. Né en 1969, fils de nomades, il est originaire de la province de l’Amdo.  Habitué des sélections et récompenses dans les festivals internationaux, il a fallu attendre son cinquième long métrage Tharlo, le berger tibétain en 2016 pour le découvrir dans les salles de cinéma en France. Il vient de réaliser coup sur coup Jinpa, un conte tibétain (sortie en France le 19 février dernier et produit par Wong Kar Wai !) et Balloon qui sortira le 18 novembre prochain.

Nous vous proposons de découvrir ce cinéaste pas banal le mardi 21 juillet avec la projection de ses deux derniers films :

À 19H : JINPA, UN CONTE TIBÉTAIN (1h26/VOSTF)

À 21H15 : BALLOON (1h42/VOSTF)

⇒ Tarif normal pour un film, 10€ les deux films

Pema Tseden, cinéaste et écrivain

Né en 1969, Pema Tseden est originaire du village de Thrika, dans la préfecture tibétaine autonome de Hainan, à l’est de la province chinoise du Qinghai, c’est-à-dire ce qui était, dans le Tibet traditionnel, la province de l’Amdo. Les Tibétains de cette région ont une forte identité culturelle, et parlent un dialecte qui est l’un des principaux de la langue tibétaine. Pema Tseden est imprégné de cette culture. Fils de nomades, il est le seul de trois enfants à avoir poursuivi ses études, en mandarin. Il est diplômé de l’Institut des Nationalités du nord-ouest, à Lanzhou (Gansu), et a fait des études bilingues tibétain-chinois. A partir de 1991, il a été interprète, et a publié des articles sur la littérature et l’art tibétains dans diverses revues. Il a en même temps commencé à écrire des nouvelles. Mais, se sentant limité dans son expression et son public par la seule écriture, il a voulu passer au cinéma pour mieux témoigner de l’art et de la culture de son peuple. Il a cependant gardé de ses débuts littéraires l’art d’écrire de bons scénarios.
Sixième long métrage du réalisateur tibétain Pema Tseden après Tharlo, le berger tibétain, Jinpa, un conte tibétain a été couronné du prix du meilleur scénario à la 75ème Biennale de Venise dans la section Orizzonti. Le film a ensuite été sélectionné dans les plus grands festivals, dont : Toronto en septembre, Busan en octobre, le Golden Horse (Taipei) en novembre, et le même mois le FILMeX à Tokyo où il a obtenu le prix spécial du jury. En février 2020, le 25ème festival de Vesoul le mettra à l’honneur en décernant pas moins de trois prix au réalisateur et à son film, faisant de Pema Tseden le premier réalisateur à recevoir deux fois le Cyclo d’Or de ce festival.

 

PLUS D’INFOS SUR LE CINÉMA TIBÉTAIN :

Dossier de presse de Jinpa, un conte tibétain ci-joint

https://asialyst.com/fr/2020/02/21/cinema-vesoul-emergence-septieme-art-tibet/

https://www.c-et-c.mon-paysdegex.fr/spip.php?article327

http://www.chinesemovies.com.fr/cineastes_Pema_Tseden.htm

https://www.cinemas-asie.com/fr/films/regard-sur-le-cinema-tibetain/204-le-cinema-tibetain-des-debuts-tres-prometteurs.html