Après la rétro Jim Jarmusch l’année dernière (7 films), il était difficile de ne pas céder à la tentation de vous proposer une rétrospective d’un de ses frères de cinéma, Aki Kaurismäki.

Reparti du dernier Festival de Cannes avec le Prix du Jury, le réalisateur finlandais est au sommet de son art avec la sortie le 20 septembre dernier, de son film primé, Les feuilles mortes. Les hommages se multiplient pour reconnaître son talent et son style poético-mélancolique si particulier. Nous tenions aussi à être de la partie avec une rétrospective qui va s’étendre jusqu’en 2024.

À VENIR (dernier film de la rétrospective)

  • DIMANCHE 24 MARS- 20h45

    JUHA
    Drame • 1999 • 1h18 • noir & blanc • muet
    Juha propriétaire et fermier mène une vie tranquille, avec son épouse Marja qu’il a élevé et épousé, malgré l’opposition de sa mère. Un jour, un commerçant carélien (NDLR : peuple finnois de la Baltique d’Europe du nord) tombe en panne et se présente devant leur ferme…
    « Dans un espace onirique, entre passé et présent, les comédiens (dont l’excellent André Wilms qui a rejoint le cercle des favoris du réalisateur) interprètent un pur mélo aussi beau à voir qu’à entendre, grâce à la bande originale d’Anssi Tikanmäki. Kaurismäki mélange les genres et les références cinéphiliques avec une infinie tendresse, tout en livrant un film absolument contemporain. » Cinémathèque.fr

PASSÉS

  • VENDREDI 23 FÉVRIER – 18h45

    AU LOIN S’EN VONT LES NUAGES
    Comédie dramatique • 1996 • 1h36 • couleur • VOSTF

    Ilona et son mari Lauri, respectivement maître d’hôtel et conducteur de tramway, mènent une vie tranquille en compagnie de leur chien, jusqu’au jour où Ilona perd son travail, quelque temps apres le licenciement de son mari…
    « Écrit en trois jours, tourné en moins d’un mois et monté en trois semaines, Au loin s’en vont les nuages, 13ème film de l’immense Ari Kaurismäki, est un drame gai, ou du moins une histoire triste vue et filmée par un admirateur finlandais de Buster Keaton. » Cinémathèque.fr
  • VENDREDI 2 FÉVRIER – 19h

    J’AI ENGAGÉ UN TUEUR
    Comédie dramatique • 1990 • 1h29 • couleur • VOSTF

    Henri Boulanger, un Français vivant à Londres, se fait renvoyer sans préavis par la compagnie qui l’employait depuis 15 ans. Il décide de se suicider, mais, l’une après l’autre, ses tentatives échouent au point qu’il décide d’engager un tueur à gages afin de s’assurer d’en finir…
    « Après avoir ausculté les mornes contrées de ses congénères, le cinéaste quitte la Finlande et sa troupe d’acteurs fidèles, pour s’installer dans les faubourgs londoniens. Il offre le premier rôle à son idole et star de la Nouvelle Vague, Jean-Pierre Léaud. (…) Émaillé de gags et d’apparitions réjouissantes (de Joe Strummer à Serge Reggiani), le film (…) aussi loufoque que trépidant, un joyau d’humour noir sur la solitude urbaine et l’absurdité existentielle. » Cinémathèque.fr
  • MARDI 23 JANVIER – 18h30

    LA FILLE AUX ALLUMETTES
    Comédie dramatique • 1990 • 1h29 • couleur • VOSTF

    Iris travaille dans une usine d’allumettes et rêve du prince charmant. Un soir, elle rencontre Aarne, un homme d’affaires fortuné, qui l`abandonne après leur première nuit d’amour. Iris tombe enceinte et se prépare à fonder une famille. Mais son entourage en a décidé autrement. Sa vengeance sera terrible…
    « Malgré son esthétique épurée, La Fille aux allumettes est riche de grandes synthèses invisibles. On y trouve à la fois du mélodrame, du réalisme et du conte de fées et Aki Kaurismäki, en réalisant cette improbable combinaison, se montre plus laconique, plus minimaliste, plus elliptique, plus bressonien que jamais. » Cahiers du Cinéma
  • DIMANCHE 17 DÉCEMBRE – 20h45

    LENINGRAD COWBOYS GO AMERICA
    Comédie dramatique • 1990 • 1h20 • couleur • VOSTF

    Quelque part dans la toundra sibérienne vit le plus mauvais groupe de rock du monde qui, après une audition désastreuse décide de partir chercher fortune aux Etats-Unis. Mais la route qui mène au succès est longue et sinueuse…
    « Affublés de coiffures bananes et de chaussures à pointe, les Leningrad Cowboys quittent la toundra dans l’espoir de trouver le succès outre-Atlantique (car là-bas, on aime n’importe quoi). De bars louches en terrains vagues miteux, la tournée minable et déjantée d’un groupe de rock devenu culte. » Cinémathèque.fr
  • DIMANCHE 10 DÉCEMBRE – 20h45

    ARIEL
    Drame social • 1996 • 1h13 • couleur • VOSTF

    Salla, petite ville minière de la Laponie. Taisto Kasurinen, mineur, hérite d’une « belle américaine » après le suicide de son propriétaire. Il retire toutes ses économies de la banque et part à Helsinki. La capitale l’accueille froidement, cependant il a eu le temps de rencontrer Irmeli, jeune femme débordée par de multiples tâches et son petit garçon…
    « Toute l’attention de Kaurismaki dans Ariel est portée sur les personnages : un chômeur, une femme débordée de travail, un pitoyable prisonnier à vie et un petit enfant débrouillard. Pour la première fois Kaurismaki met en scène un enfant dans son univers social, et le groupe de base qui recherche le bonheur est une famille et non pas un couple. Kaurismaki a dédié le film à la mémoire de la réalité finlandaise. Typique boutade à la Kaurismaki, qui résume en quelques mots le thème du film et sa charge poétique. » Helena Ylänen

 

  • DIMANCHE 19 NOVEMBRE – 20h45

    SHADOWS IN PARADISE
    Drame • 1988 • 1h16  • couleur  • VOSTF
    Dans la solitude d’une grande ville, Nikander l’éboueur, et Ilona, la caissière, se rencontrent et nouent une histoire d’amour fragile. Vivre ensemble ou se séparer, rester ou partir, il est parfois difficile de se décider…
    « Magnifiques gueules de l’emploi, Matti Pellonpää et Kati Outinen entrent définitivement dans l’album de famille du cinéaste. Deux somnambules dans la grisaille d’Helsinki, qui oscillent entre le désir d’un ailleurs et l’immuable inertie de leur condition. Aplats silencieux, attention du geste, recherche de l’intimité, la mise en scène dépouillée de Kaurisimäki penche du côté du drame, ponctué de drôleries incongrues. Avec ses héros de la banalité, ballotés entre la benne à ordures et la mer Baltique, il signe un véritable réquisitoire contre la solitude, l’ennui et la pauvreté qui ne peuvent que rendre fou. » Cinémathèque.fr 
  • VENDREDI 13 OCTOBRE – 18h45

    CRIME ET CHÂTIMENT
    Drame • 1983 • 1h33 • couleur  • VOSTF
    Rahikainen, ouvrier dans les abattoirs, assassine un homme d’affaires crapuleux. Mais Eeva, employée dans une boulangerie, le persuade de se dénoncer pour racheter sa faute…
    « Pour son premier long métrage, comme pour répondre à un défi lancé par Hitchcock qui affirmait qu’il n’oserait jamais adapter le trop complexe Crime et Châtiment, Kaurismäki transpose le classique de Dostoïevski dans sa Finlande natale, inaugurant un style singulier entre le désespoir et l’humour à froid. » Cinémathèque.fr